D'LA BETTERAVE, HEIN ?

 

Eclipsés aux premiers effets du budget global, funeste invention tout juste vieille d’un quart de siècle, les grognards napoléoniens aux bacchantes et à la bedaine rassurante ont vu leur chapeau-claque, Montecristo et Bas Armagnac

 

Sans le moindre pour leurs larme de crocodile, à nos vieux dinosaures et leurs excédents à jamais révolus, une nouveaux race de technocrates, tels des shadoks cuisinés à la « sauce Piéplu », érigèrent le déficit. Parfaite illustration de la grandeur de notre décadence hospitalière

 

 

 

Notre flotte amirale, déchue à ce que l’on dit, alors en rade aux confins des Danaïdes fit mouvement vers la T2A, engageant dans son sillage tous nos frêles esquifs dispersés dans l’hexagone et aux quatre coins du globe, dans cette quête mythique du Saint Graal

 

Quelques mécanismes d’orchestration savamment dosés de taux de transition convergés et d’une once de convergence public-privé donneraient davantage de lustre à ce concours de circonstances.

 

L’expansion à tout crin allait remplir les caisses, l’administration ferait le reste. Pour tenir la barre, l’on se mit à diviser pour mieux régner. Au lieu de décider, il fallait découper. La nouvelle gouvernance était née. Sitôt dit, sitôt fait ? Vous n’y pensez pas !

  

Sauf exception, cet exercice de haute voltige n’a guère dépassé le cap des bonnes intentions tant les établissements et les hommes s’accommodent mal d’un carcan unique qui rajoute une couche supplémentaire aux tracasseries quotidiennes, amplifie la réunionite et attise les luttes intestines.


 

En tous cas, cette idée lumineuse ne semble pas avoir séduit en dehors de la sphère hospitalière publique française mais cette évidence est passée sous silence. Au milieu du gué, l’immense cohorte est abonnée aux abîmes budgétaires. Bingo ou Super Banco ! Désignons seulement un coupable : un patron qui ne décide pas n’est pas le patron.

 

 

Le comble : le diagnostic est bon. Mais le remède a un drôle de goût : « --Vous avez beau dire, y’a pas seulement que d’la pomme, y’a aut’chose. Ça serait pas des fois d’la betterave, hein ? (*) --Si, y’en a aussi. (**) »

 

 

 (*) Paul Volfoni alias Bernard Blier

 (**) Fernand Naudin alias Lino Ventura

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